Dévoilement des nouvelles plaques du monument aux Morts
à l'occasion de la journée Indochine
1 - Les porte-drapeaux du comité de Bergerac du Souvenir Français arrivent, transportés jusqu’au monument par les véhicules militaires d’époque des "Brothers".
2 - Les 23 drapeaux sont placés de part et d’autre du monument.
3 - Intervention de J-Thierry Lansade, Maire de Montcaret
4 - Le Sous-préfet et le Maire dévoilent les nouvelles plaques du monument aux Morts.
5 - Lecture par le Sous-préfet du message de Mme Patricia Miralles, secrétaire d'Etat aux Anciens combattants.
6 - Le président du Souvenir Français et le Délégué Militaire Départemental de la Dordogne déposent une gerbe. Au premier plan, les quatre noms des enfants de Montcaret Morts pour la France en Indochine.
7 - Les autorités devant le monument. De gauche à droite :
J-Charles Jobart, Sous-préfet de Bergerac
Serge Mérillou, Sénateur
Christel Defoulny, Conseillère départementale
Eric Fretillère, Conseiller départemental
CES. M-Cyril Gibiot, Cdt la compagnie de Gendarmerie de Bergerac
Major Cédric Blois commandant la communauté de brigades de Vélines.
Non visibles sur cette photo étaient présents aussi :
F. Gontier, Président du comité de Bergerac du Souvenir Français
LCL. Dominique Poireau, Délégué militaire départemental de la Dordogne
Thierry Boidé, Président de la CDC Montaigne, Montravel et Gurçon
Christophe Cathus, Conseiller régional
J-Thierry Lansade, Maire de Montcaret,
8 - Les mannequins en tenue d'époque de Philippe L'Hermitte ont apporté une contribution historique à la manifestation.
Discours de J-Thierry Lansade, Maire de Montcaret du 08 Juin 2023
Dévoilement des nouvelles plaques du Monument aux Morts de Montcaret.
Journée nationale de l’Indochine
Monsieur le Sous-Préfet.
Monsieur le Député.
Monsieur le sénateur.
Monsieur le Conseiller Régional.
Madame et Monsieur les Conseillers départementaux.
Monsieur le Président de la Communauté des communes Montaigne Montravel et Gurçon.
Monsieur le Délégué Départemental des Armées.
Monsieur le Commandant de l’escadron de Gendarmerie de Bergerac.
Monsieur le Président du Souvenir Français du Comité de Bergerac.
Madame, et Messieurs les Maires, chers collègues.
Madame, Monsieur les portes drapeaux.
Mesdames, Messieurs les élus.
Mesdames les représentantes de la presse.
Mesdames et Messieurs les Présidents des Associations.
Mesdames, Messieurs ici présents.
« Parce qu’un homme sans mémoire est un homme sans vie, parce qu’un peuple sans mémoire est un peuple sans avenir »
Cette citation du Maréchal Foch, me semble parfaitement résumer notre présence aujourd’hui pour le dévoilement de nos nouvelles plaques sur notre monument aux Morts.
C’est au cours de sa séance du 28 Septembre 1919 que le Conseil Municipal décida sous la Présidence de Monsieur Ballège, Maire, d’ériger un monument commémoratif à la mémoire des soldats de notre commune morts pour la France.
Une souscription fût lancée et l’on recueillit une somme de 3694.50 Francs qui servit entièrement à faire édifier le monument.
Et c’est au cours de la séance du 19 Août 1920 que le Conseil Municipal décida de son emplacement.
Mais remontons le temps jusqu’à la fin 1918, un cimetière catholique entourait l’Eglise, au sud, d’où nous nous trouvons, il y avait le cimetière protestant, qui s’étendait jusqu’à la maison en contrebas qui était à l’époque de l’ancienne poste.
Les deux cimetières, furent tous deux déplacés par décision du Conseil Municipal du 9 Janvier 1920.
Il fut également décidé, la réalisation d’une Place de la Victoire, face à l’Eglise jusqu’au Musée actuel où il fut planté différentes essences d’arbres dont un Orme de la Liberté.
C’est au bout de cette esplanade, à droite de l’entrée de l’Eglise que fut choisi l’emplacement du monument.
L’inauguration de celle-ci fut célébrée le 29 Août 1920 et je vais vous lire un extrait du discours de Monsieur Ballège.
« La commune de Montcaret en élevant un monument à la mémoire de ses enfants, un monument rappelait les évènements de notre grande guerre, a voulu montrer à ses concitoyens toute son admiration pour les courageux soldats qui sont allés défendre le sol français contre nos terribles ennemis.
Dormez en paix ! La gloire que vous avez acquise en mourant pour la France, vous restera intacte.
La jeune génération tiendra à l’honneur de marcher sur vos traces dans la carrière des armes.
Si la fatalité voulait que nous eussions encore la guerre, ils iraient comme vous, la poitrine face à l’ennemi et ils combattraient pour la France.
Oui, dormez en paix !
Honneur à ceux que la mort a frappés à leur poste.
Salut et respect à notre drapeau.
Vive la France ! Vive l’armée !
Combien, nous sentons en nous, cette fraternité vraie, cette concorde parfaite, ce respect de l’armée, cette solidarité exemplaire, qui sont la force des nations et qui sont la gloire de notre patrie.
Nos sublimes soldats peuvent dormir en paix, du dernier sommeil, sur les champs de bataille qu’ils ont arrosés de leur sang généreux.
Nous connaissons et nous nous rappellerons de leur héroïsme.
Qui oserait prétendre que les nobles sentiments qui sont la caractéristique de notre race, l’essence même du sang gaulois, s’émoussent et vont disparaitre en un effondrement de décadence, étouffés par des doctrines dissolvantes.
Ceux-là connaitraient mal notre histoire faite tour à tour de triomphe et de revers, mais dont le coq gaulois, finit toujours par émerger, régénéré pour aller au sommet le plus proche, et entonner fièrement son chant de Victoire ».
Fin de citation.
Mais l’ouverture du chantier des fouilles devait bouleverser quelques mois plus tard ce bel agencement. En effet les fouilles archéologiques furent autorisées à compter du 20 Mars 1921.
Le développement de celle-ci a nécessité en l’été 1939, le déplacement du monument là où nous sommes, qui fut entièrement financé par les Beaux-arts.
Ce monument, œuvre solide et durable, restera le symbole de la Paix et de la Victoire, que nos héros ont acquises au prix de leur sang en nous rappelant sans cesse leur patriotique sacrifice.
Les générations à venir y puiseront un élément de puissance morale, de prospérité et d’union.
Cet édifice, issu de la générosité et de la reconnaissance des Montcaretois, restera aussi une image vivante et un témoignage de leur fidélité et de leur vénération pour le culte des morts.
Puisse l’hommage que nous rendons ce jour à nos héros inscrits sur ces nouvelles plaques apporte aujourd’hui encore un adoucissement à la douleur de ceux et celles qui ont perdu un être cher.
Ensemble nous partageons une identité collective, nous portons une mémoire commune. Nous formons une nation unie et indivisible.
Le souvenir de notre passé vit pleinement dans nos villages, nous le ressentons avec davantage de force devant nos monuments.
Je voudrais à cet instant m’adresser aux plus jeunes, car aujourd’hui ce sont ceux qui désormais devrons faire perdurer cette mémoire des morts pour la France car celle-ci ne divise jamais, bien au contraire elle rassemble.
Mais outre la cérémonie de dévoilement des nouvelles plaques, nous sommes également réunis aujourd’hui pour honorer nos compatriotes morts pour la France en Indochine.
Je dois vous avouer ma très grande ignorance sur le sujet et je vous prie de m’en excuser, mais à par la bataille de Dien Bien Phu je connais très mal cette partie de notre histoire, car malheureusement les manuels scolaires en ont fait je crois, l’impasse.
C’est depuis 2005 que le 8 Juin est la journée nationale d’hommage à ces dizaines de milliers de morts au nom de la France.
Pour notre commune, 4 de ses enfants qu’elle a perdus :
- CHAMPARNAUD René
- LACHAIZE René
- MARTY René
- VIDEAU Claude
Ils étaient jeunes, ils sont peut-être morts au détour d’une piste, dans la boue d’une rizière ou dans un camp de prisonnier.
Durant une décennie, nos soldats loin de chez eux relevaient le défi d’une guerre dans des conditions extrêmes sur un terrain très difficile fait surtout de jungle, de marécages et face à un ennemi imprévisible, opiniâtre, profitant de sa connaissance du milieu, pour mieux appliquer ses techniques de guérilla.
Nous devons honorer la mémoire de tous ces hommes disparus, pour un idéal, pour leurs pays, à des milliers de kilomètres de leur village.
Oui ces hommes ont aimé passionnément cette terre, ce peuple, cette culture jusqu’à en mourir.
Tous ont payé un lourd tribut et notamment Montcaret.
Aujourd’hui, il nous appartient de nous souvenir d’eux et de faire une place dans l’histoire à ces femmes et à ces hommes.
Nous avons le devoir de rendre hommage à tous ces noms inscrits sur ces nouvelles plaques, à tous ces jeunes partis servir leur pays jusqu’en en donner leur vie.
Que l’exemple de tous ceux qui sont tombés reste dans notre mémoire.
En tant que Maire, j’estime qu’il est de mon devoir, de rappeler sans cesse le sacrifice de leur vie.
Ils ont fait la guerre pour que nous ayons la paix, à nous de la maintenir pour construire l’avenir.
Un grand merci à M. GONTIER et à tous ses membres pour leur présence et l’organisation de cette cérémonie.
Merci, pour les aides financières accordées par le Souvenir Français et par l’ONAC.
Enfin, merci à tous pour votre présence, Merci pour eux.
Discours de Jean Thierry LANSADE
Maire de Montcaret